Le choix d'un chien

Un chien qui nous corresponde

Nous avons toujours eu des chiens. Pour nous, une famille ne pouvait être complète sans la présence d'un animal et nous avions décidé de prendre un chien dès que nous aurions la place suffisante. Un chien apporte tellement, nous avions envie que nos enfants grandissent auprès d'un animal familier. Bien entendu, nous avions tout à fait conscience de notre engagement (pour 15 ans). Les vacances, nous y avons pensé bien sur : elles ne s'envisageraient pas sans notre chien, considéré comme faisant partie intégrante de la famille. Notre loisir préféré étant les balades en pleine nature, le chien pourrait nous accompagner.

Notre choix s'est rapidement porté sur un chien de berger, de taille moyenne, rustique, proche de son maitre, près à le suivre dans les balades à travers la campagne. Mais les chiens de berger, il y en a des dizaines, alors lequel exactement ?? Pendant 2 ans, nous avons réfléchi à la question.

Au départ on était tentés par  un beauceron, on est allés à la rencontre d'éleveurs. J'aimais bien aussi le colley ou le berger australien. Le problème est que pour avoir un de ces chiens, il fallait faire des centaines de kilomètres, et débourser aux alentours des 900 euros. N'y avait il pas un gentil petit batard pas loin de chez nous ?  Mon mari voulait un chiot, pour l'éduquer à notre manière.

Chez nos parents respectifs, nous avions eu des chiens, fort gentils mais très mal éduqués : les uns reclamaient à table, grattaient la porte pour rentrer ou sortir, les autres aboyaient en pleine nuit ou n'avaient aucun rappel. Bref, de quoi vous pourrir la vie

Et à la SPA ? Ayant de jeunes enfants, nous ne voulions pas prendre le risque de nous retrouver avec un chien ayant peut être un problème de comportement (même si ce n'est pas le cas de tous les chiens de la SPA je tiens à le souligner ici, certains ont pu être victimes du décès, du divorce ou d'un changement quelconque dans la vie de leur maitre).

Un border quoi ?

Et puis, nous avons rencontré des gens qui avaient une adorable petite chienne noire et blanche : gentille, obéissante, joueuse avec les enfants, ça a été le coup de foudre. La deuxième fois que je l'ai ai vus, je leur ai demandé quelle était la race de leur chienne. Je comprends un "border colley" ou quelque chose comme ça... jamais entendu parler pourtant il parait que c'est très à la mode... ce doit être une sorte de lassie, oui, il y a quelque chose du colley... Ils nous disent que dans les fermes en montagne,certains agri veulent s'en débarasser et les donnent (je ne comprendrai pourquoi que bien plus tard, je ne veux pas dire non plus que tous les agri se débarassent de leur border hein ! ). Sitôt rentrée chez moi, je me mets sur internet : en fait, le nom exacte de cette race est le "border collie".

Elevé pour ses aptitudes à la conduite de troupeau, il s'avère que le BC peut s'adapter à la vie de chien de compagnie si son maitre est en mesure de lui offrir suffisamment d'activités, enfin c'est ce que disent les sites que j'ai trouvé.

Après des années de reflexion, je suis persuadée d'avoir enfin trouvé la race qui me conviendrait !

Le soir même, au fil de mes recherches, je trouve une annonce de particulier pour une portée de borders collies : ils sont à une soixantaine de kilomètres de chez nous. Pas de doute, la chance est avec nous !!

Il est déjà tard et nous attendons le lendemain pour téléphoner : la dame que nous avons au bout du fil a l'air passionnée. Elle nous explique que le border est un chien sans cesse en activité, la mère des chiots, est décrite comme plutôt speed, cherchant sans arrêt à s'occuper. Les parents ne travaillent pas sur troupeau mais les grands-parents oui. Les chiots ont environ un mois et elle nous propose de nous envoyer des photos par internet. Nous guettons fébrilement la messagerie : enfin les photos arrivent. Je craque d'emblée sur la photo de la petite femelle noire et blanche mais ses frères sont adorables également, 2 jours plus tard il y a un jour ferié, nous décidons de monter voir les chiots mais à ce stade aucun choix n'est encore fait.

Première rencontre

Une fois sortis de l'autoroute, nous montons dans la montagne sur des kilomètres et des kilomètres, la route se rétrécit de plus en plus, je prie le bon dieu pour qu'on ne rencontre pas une autre voiture, le croisement s'avererait très périlleux... si le bout du monde existe il se trouve surement ici ! on progresse sur des kilomètres sans voir une maison ou âme qui vive. Enfin, on arrive à un tout petit hameau. Il faut aller jusqu'à la dernière maison, la route se termine en chemin de pierre, ça correspond aux explications... à moment donné, mon mari arrête la voiture :"on est au milieu des champs ! " dit il ! on ne peut pas aller plus loin. Je bondis hors de la voiture et continue à pied... un peu plus loin, j'aperçois de la fumée, c'est habité ! et j'entends l'aboiement d'un chien. J'appelle le reste de la famille, vite, c'est par là. Une chienne noire et blanche vient joyeusement à notre rencontre. La mère des petits sans doute : on est sur la bonne voie !

Sur place, nous hésitons longuement : il y a 2 mâles tricolores et une femelle noire et blanche. Les mâles sont plutôt pépères, bien dodus, la femelle est plus fine quoique que bien portante et semble plus dégourdie et très joueuse, peut être un brin indépendante. Nous passons 3 heures à caresser et observer les chiots : ma fille est tentée par un des male, puis hésite avec la femelle. Mon fils n'arrive pas à se décider. Mon mari et moi pensons des choses plus pragmatiques : la femelle nous plait beaucoup mais il faut gérer les chaleurs... d'un autre côté, je trouve que les mâles ont généralement plus tendance à fuguer (l'appel de l'amour...) et j'ai perdu un chien tragiquement suite à une fugue... C'est finalement sur la petite femelle que se porte notre choix.

L'insoutenable attente

Les 3 semaines qui ont suivi nous ont paru une éternité. Mais il fallait attendre que le chiot ait 8 semaines pour être prêt à quitter sa mère.

Nous avons préparé l'arrivée de Dollie : son endroit pour dormi, cloturé les endroits dangereux d'où elle aurait pu tomber dans le jardin, sa niche, ses croquettes, ses jouets...

Bienvenue Dollie

Nous sommes allés chercher Dollie le vendredi 5 décembre 2008.

Il avait neigé beaucoup les jours qui avaient précédé et il n'était pas possible de remonter au fin fond de la montagne. L'éleveuse ayant de la famille dans la vallée, c'est là que nous nous sommes retrouvés pour récupérer notre petiote .Elle avait bien grandi en un mois ! L'éleveuse nous a donné quelques recommandations et nous voila partis avec la petiote dans les bras. Elle a dormi tout le long du voyage la tête sur les genoux des enfants.Au péage, elle a pleuré un peu quand la voiture s'est arrêtée et nous l'avons rassurée de la voix. 

La première soirée s'est bien passée, la petite a mangé toutes les croquettes qu'on lui a proposé puis s'est endormie pour toute la nuit.

Dollie a un mois

A son arrivée à la maison, 2 mois